IVG "Jeunes et cons"

Salut les Mams,

C'est au tour de Charlotte de nous raconter son histoire dans l'épreuve de l'IVG.

N'oubliez pas de likez le post tout en bas si vous l'avez aimé et de me faire des retours ou des commentaires ou même des mots que vous voudriez écrire à la courageuse Charlotte :)

Bonne lecture

"J’avais 15 ans, j’avais rencontré mon copain il y a 15 jours et je pensais que c’était « le coup de foudre ». On parlait bébé, qu’on assumerais malgré nos jeunes âges, qu’importe ceux que les autres penserons. Nous fêtions nos 2 mois de couple, on commençait à se connaître, je ne savais plus trop où j’en étais, si je voulais rester avec lui ou pas... quand soudain.. un retard de règles. En panique, je ne sais pas quoi faire. J’en parle alors à ma cousine (que je considère comme ma grande sœur) et elle me conseille de faire un test. Dans l’après midi même, je cours à la pharmacie acheter ce fameux test. Le lendemain matin, jour de vérité. Le test s’avère positif. Que faire? A qui en parler? Après tout, je n’ai que 15 ans, je ne le connais pas plus que ça..

Après une journée à cogiter et à me demander quoi faire, ma cousine me conseille de le dire à ma mère.. le pire moment, je voyais dans ses yeux à quel point elle était déçue.. et moi j’avais honte à l’idée de la décevoir. Bref, un moment difficile à parler de ce qui se passe, de ce que je compte faire. Elle appelle l’hôpital en urgence et prend rdv au planning familial. Le rdv est fixé au lendemain.

Pendant ce temps, j’annonce à mon copain ce qui se passe, lui me dit qu’il est là pour moi et qu’il assumera si je décide de garder l’enfant.

Le lendemain, une sage femme m’accueille et m’installe en salle pour une échographie. A l’écran c’était clair, quelque chose était installé dans mon ventre. Les larmes coulent sur le visage de ma mère & moi je reste plantée la, ne sachant quoi dire ni quoi faire. La sage femme revient et me prend à part dans son bureau pour me parler, me demander ce que je compte faire, si c’était voulu etc. Elle me dis de réfléchir et de revenir la voir pour lui donner la décision finale mais dans ma tête tout était clair.

Je ne pouvais pas garder cet enfant malgré le choix au départ, j’apprenais à connaître de plus en plus mon copain, et j’étais vraiment sûre de ne pas vouloir d’enfants avec lui.

Le lendemain, je retourne à l’hôpital et explique a la sage femme ma décision. Elle me dit que je dois être sûre de moi et que je peux encore prendre le temps de réfléchir pendant 1 semaine.

Je suis sure et certaine, même si ça a été la pire décision de ma vie, j’allais me rendre à l’hôpital une semaine plus tard pour subir une IVG.

Je cogite, je cogite mais rien ni personne ne me fera changer d’avis.

Le fameux jour arrive, et bizarrement j’ai hâte que ce soit terminé. Ma mère m’accompagne, c’est très dur pour toutes les deux. Le moment fatidique de la prise de médicament arrive, on m’installe en chambre pour 3h histoire de voir si « j’évacue bien ». Et puis ils me laissent rentrer. Et la... saignement sur saignement, je suis faible, ne tiens plus debout, fais des malaises. Ma mère me ramène aux urgences, je fais une hémorragie. Ils me mettent un médicament pour évacuer vu que le 1er comprimé n’a pas fonctionner et me gardent toute la nuit sous surveillance.

Le lendemain matin, après une batterie d’examen, je peux rentrer à la maison.

Malgré une dure épreuve à affronter, cette décision a été la meilleure de ma vie, car cet homme n’était pas fait pour moi, je n’étais pas prête à assumer un enfant et encore moins l’élever seule. 7 ans après, je me reconstruis."

#ivg #interruptionvolontairedegrosse #baby