Devenir parents malgré tout
- Sam
- 30 nov. 2017
- 4 min de lecture
Episode n°04 ❤
Je ne me doutais alors de rien. Le samedi 21 janvier 2017. Je me suis réveillée pour aller travailler. J'ai tourné la tête et j'ai regardé mon conjoint un instant. J'ai eu alors une étrange sensation. Comme si j'étais persuadée que cette fois ci j'étais belle et bien enceinte. Je me suis levée à la hâte et comme une envie de pisser (c'est le cas de le dire) j'ai fait mon test de grossesse. J'en avais en réserve HAHA!
Et là, BINGO, le test était positif! Je suis remontée comme une demeurée et j'ai réveillé mon chéri avec douceur. Il a grogné. Nous étions samedi il voulait dormir. Je lui ai gentillement demandé d'ouvrir les yeux et de me regarder que ça ne durerait pas longtemps. Alors bouguon à 06h30 du matin, il m'a regardé, je lui ai souris, et je lui ai mis devant les yeux le fameux test de grossesse. Il a poussé ma main car j'étais évidemment trop près pour qu'il comprenne et là il a compris. Il m'a dit "C'est vrai? c'est bon?" j'ai répondu Oui! Et sans une larme (car nous avons du mal a pleurer bon sang) nous nous sommes étreint amoureusement, je savais qu'au fond de lui il pleurait de joie, tout comme moi!

Je suis alors devenue psycho, comme si cette grossesse je voulais la réussir absolument ! Prises de sang multiples (5 au total pour être sûr hein lol) au moindre petit soucis lors des 03 premiers mois, j'allais aux urgences!
Le 31 Janvier 2017, 1ère écho, écho de contrôle au vue de mes deux précédentes fausses couches! Tout allait bien.
28 février 2017, écho de datation. Me voilà à 9SA. Plus que ce que je n'avais jamais tenu :D
Le 09 mars 2017, je suis arrêtée car baisse de tension, très fatiguée. Dès que je me posais quelque part, chez moi, au boulot, n'importe où, je m'endormais.
J'ai eu de violentes nausées, puis vomissement. J'ai perdu 03 kg durant mon premier trimestre. J'ai commencé à regretter d'avoir accepter un bébé :D
Au boulot on me m'était la misère psychologiquement à tel point que je me rendais malade. Puis un jour j'ai dit stop. Je me suis fait mettre en arrêt définitif et j'ai rejoint mon conjoint avec qui j'ai emménagé. Fini ces séparations de 03 heures de route. Je voulais qu'on soit ensemble. C'était notre famille à présent.
17 mars 2017, écho T1, 11SA, DPA 07 octobre 2017, bonheur!
Puis au fur et à mesure, je commençais à souffrir. A souffrir beaucoup. Je me disais que cela était normal, je ne m'inquiétais pas. Je me suis inscrite de justesse à la maternité de VERSAILLES, vu que je venais d'emménager avec mon conjoint on m'a accepté en dérogation... La misère!
31 mai 2017, écho T2, un des plus beau souvenir de ma grossesse. Le jour où mon rêve d'avoir un fils se concrétisa! 22SA.

Tout était si abstrait et tellement concret à la fois. J'étais dans un tourbillon de bonheur, oubliant ma maladie. Car oui, j'étais enceinte avec un cancer du col de l'utérus et j'étais la seule a le savoir ici.
J'ai donc pris rendez vous avec une gynéco, qui m'a littéralement engueulée me disant que j'étais inconsciente d'avoir poursuivie ma grossesse malgré CA!
Je suis sortie de son cabinet en claquant la porte et en l'insultant d'incompétente.
Je me suis rendue chez une gynéco spécialisée dans les cancers pour femme à VERSAILLES. Et là, tout s'est éclairé. Elle m'a rassurée en me disant que NON je ne pouvais pas transmettre ma maladie à mon enfant. Que NON ca n'était pas dangereux pour lui. Le seul danger était que mon cancer évolue et me fatigue ce qui pourrait entraîné un accouchement prématuré. Mais elle n'y croyait pas et me trouva battante pour l'assumer seule. Elle m'a aussi, évidemment, conseillé d'en parler au papa. Qu'il était largement légitime qu'il soit au courant de la situation.
Ce que j'ai évidemment fait en rentrant. Mon moral qui était remonté en flèche s'est écrasé au sol lorsqu'à cette annonce, en plus de me faire la gueule, mon conjoint n'y croyait pas (déni rebonjour). J'ai dû donc redoubler d'effort pour ne pas me laisser abattre et combattre seule, pour mon bébé.
Je n'ai jamais eu peur de mourir. La peur que j'avais était de laisser mon fils seul, sans maman.
J'ai de nouveau vu cette merveilleuse gynéco. Elle m'a annoncé que j'avais le choix entre prendre des médicaments pour mon cancer (médicaments qui bien entendu ne sont pas merveilleux pour mon bébé) ou attendre la naissance et le combattre après (souvenons nous que je n'étais qu'au stade 1) tout en sachant qu'évidemment ce dernier pourra évoluer à sa guise sans traitement MAIS qu'un accouchement par voie basse pouvait tout solutionner!
A cette annonce j'ai froncé les sourcils. Et comme si elle m'avait comprise elle m'a expliqué que dans 2% des cas de femmes dans ma situation, l'accouchement par voie basse provoquerait un GRAND ménage au niveau du col et pouvait nettoyer et faire disparaître ces fameuses cellules malades. J'ai tout de suite décidé d'y croire malgré le très faible pourcentage. Et de ne pas prendre de traitement pour préserver mon bébé au maximum. Au péril de la suite.
J'avais le moral, j'y croyais jusqu'à ce jour du 13 juin 2017, alors à 24SA +3, je suis hospitalisée...

Trop de love ❤ Suite au prochain épisode
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