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Avancer sans regarder en arrière

  • Sam
  • 22 nov. 2017
  • 3 min de lecture

Episode n°03 ❤

"En avril 2016, je décide d'aller voir ma gynéco pour un rendez vous pré-partum. J'avais arrêté la pilule depuis Février et rien à l'horizon. Je ne me faisais aucun soucis car je savais que cela pouvait prendre 06 mois - 01 an. Je n'étais pas pressée et prenais la vie comme elle venait.

Lors de ce rendez-vous, ma gynéco me fait un frottis de contrôle. Trois semaines plus tard, elle me téléphone en me demandant de venir la voir. J'y vais, tellement loin d'imaginer la suite.

Elle me parle de mon frottis. Elle utilise des mots que je ne comprend pas. Atypique, HPV, IST, vaccin, risque, colposcopie, hystéroscopie et enfin, CANCER. Ce mot qui fait peur. Ce mot que l'on met sur tous les maladies non expliquées comme je dis souvent. Ce mot qui m'effondre de l'intérieur mais me renforce de l'extérieur.

La gynécologue me demande si j'ai des questions. Si j'ai compris. Je réalise alors mon état second. Je n'ai écouté que quelques mots par ci par là. Rien n'est clair, tout est flou. J'ai 25ans et peur de l'avenir.

Je rentre à la maison en me disant que rien n'est sûr. que j'ai encore des examens à faire qu'il y a du avoir une erreur. Bref le déni!

Je n'en parle à personne. Les examens confirmeront la présence de cellules cancéreuses de stade 1 au niveau de mon col de l'utérus. Je ne dis toujours rien j'encaisse. Je pense guerrir seule...

Avec mon compagnon (qui n'est pas au courant), nous poursuivons les tentatives de bébé , sans stress. En avril 2016, je tombe enceinte. 06 semaines plus tard je me rend au urgences car je perd du sang, j'avais compris avant même de monter dans la voiture. Je me barricade encore une fois. Aux urgences on me dit que mon "bébé" n'est pas viable et que je vais le perdre. On me laisse rentrer chez moi, a coup de spasfon et de patience. Après quelques jours de douleurs, je me rend aux WC j'ai compris. Je ne regarde pas et tire la chasse d'eau... Atroce...

Je ne dis toujours rien à mon compagnon je garde tout pour moi. Octobre 2016, je tombe de nouveau enceinte. Heureuse mais méfiante je n'en parle pas au cas ou...A 2 mois de grossesse, j'ai des douleurs identiques à la fois précédente. Je comprend, je ne me rend même pas aux urgences. Je sers les dents, je perd mon "bébé" de nouveau.

Ma barricade psychologique commence à plier sous le poids que je lui contrains de porter et un jour, alors que j'ai mon compagnon au téléphone ( je précise qu'à ce moment là il est en stage et je ne l'ai pas vu depuis des semaines ) je lui dis avec brutalité et cœur froid, que j'ai perdu deux bébés et que je suis malade.

"Malade" mot si courant mais pas anodin dans certains cas. Dans le mien il était sinonyme de combat. Il fond en larme, je le rassure, tout ira bien. Malade, il pense que j'ai un virus quelconque et me conseille d'aller voir le médecin pour me soigner. Je n'ai pas le courage de lui dire " mon amour, ce n'est pas un virus de saison dont je suis malade..." je me résigne tant j'entend sa souffrance à sa voix.

Les jours, les semaines passent et mon conjoint, rentre à la maison après de longues semaines de souffrance physique et psychologique dues à son stage.

Je ne veux pas en rajouter. J'attend, je prend soin de lui.

Janvier 2017, le 7, nous nous retrouvons, nous faisons l'amour tendrement pour combler le manque de nos absences. Sans le savoir, j'allais vivre une magnifique expérience à compter de ce jour..."

Suite au prochain épisode les Mams! Inutile de vous inquiétez ma team... Aujourd'hui tout va très bien. Je vous raconte tout celà dans l'épisode n°04

Trop de love! ❤

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